Questions sur LENR

  • Bonjour,


    Je m'intéresse de près au LENR, et en tant que scientifique, ancien responsable de laboratoire, je me pose deux questions:


    1- Comment a t-on fait pour analyser de façon indépendante les cendres de la réaction ( je pense au nickel 62) , sans pour autant découvrir le catalyseur que Rossi ne tient pas encore à dévoiler ?


    2- Il semble que la réaction s'amorce par le chauffage de la poudre de nickel. Mais lorsque la réaction est amorcée, elle est exothermique. Alors comment se fait-il que la réaction ne "diverge" pas? Elle devrait s'autoentretenir, du fait d' un feedback positif évident.
    J'envisage plusieurs hypothèses , comme un équilibre instable et un contrôle permanent de la température....mais ça me semble acrobatique.

    • Official Post

    1- la dernière réponse de Rossi est qu'en fait il n'y a plus grand chose comme secret depuis l'analyse fait par les suédois. Parkhomov semble avoir réussi à répliquer d'après les info disponibles... Peut être le secret est il dans des traitements permettant de faire durer la réaction


    2-
    ca diverge apparemment et le premier test a commencé par faire fondre un réacteur, d'une façon qui si elle avait été analysé en détail ne laissait plus de doute sur la réalité (quand de la céramique fond, on peut exclure que le chauffage soit électrique, surtout courant coupé).


    Il semble que la chaleur ne soit pas le seul facteur (Piantelli a éteint une réaction avec de l'azote, d'autres en PdD ont tué une réaction avec du 1H).
    Maintenant pour rossi, il a bavardé (dur d'être sur) et il semble que quand ca chauffe parfois ca ralentis la réaction ... étrange, mais peut être lié à d'autres effets de la chaleur (changement de structure du matériaux, de phase, de maille, de conformation).


    Il semble que le gros problème des inventeurs est celui là, le controle (Piantelli le dit aussi), car comme un réacteur à fission c'est autocatalytique... peut être on t'il trouvé des zone de courbe négative ...
    Un autre phénomène est bien expliqué par Ed Storms à la fin de son papier sur sa théorie, c'est que la puissance dissipée croit au début plus vite que la réaction, et donc avant le croisement des courbes il y a une place pour un fonctionnement subcritique.


    Efin il semble que le mode SSM, où le réacteur tourne en roue libre (pourquoi ne diverge pas ou ne se refroidit il pas immédiatement) est plus stable...
    Ce mode SSM me fait penser a l'observation du récent test de Parkhomov qui montre que le réacteur éteint chauffe 8 minutes avant de se refroidir rapidement.
    Ce mode est nommé dans la littérature LENR "Heat After Death". Il semble que dans certains cas, dur a identifier a ce jour, la réaction se stabilise courant coupé, lors du dégasage à chaud...


    Un Japonais (Mizuno je crois) raconte ainsi avoir vu une de ses cellules diverger et devoir être refroidie pendant des jours en consommation des litres et des litres d'eau... La raison de cette stabilisation transitoire est étrange... tout cela explique la difficulté de transformer ces phénomènes observés en application. Beaucoup de scientifiques LENR sont d'ailleurs très sceptiques car ils se sont cassé les dents sur ce problème.


    Il est difficile d'imaginer le scepticisme de la communauté envers elle même (ca m'a surpris, je m'attendais à de la prudence pas a un tel niveau de critique). ce sont tout sauf des gens qui acceptent les travaux des autres sans discuter. Rossi n'est pas populaire, mais là il faut vraiment une théorie de la conspiration pour expliquer ses résultats, surtout si on accepte le corpus expérimental cohérent.


    S'il y a anguille sous roche, c'est bien là ou vous le mettez.
    Le contrôle est la clé, et en l'absence d'une théorie qui donne la fonction de transfert ca reste un sport d'ingénieur. Il n'est pas a exclure que Rossi frime comme d'autres innovateurs et comme avant, ou ne contredise pas les optimistes, et que son réacteur soit instable ou fragile...
    néanmoisn il faudrait qu'il mentent effrontément sur la centrale thermique qu'il met au point... à ce niveau c'est douteux. En plus il semble désormais bien entouré, et son récent réacteur le montre (beau boulot d'ingénieur).
    Ca doit être au moins à l'état du Diesel de Rudolf Diesel... presque fiable.


    mon espoir c'est que la masse de données que vont produire ses réacteurs vont donner du grain à moudre aux ingénieurs, puis aux physiciens, puis aux théoriciens...

  • De la dernière expérience de Parkhomov, j'en déduis :
    (avec la poudre qu'il utilise, et dans ses conditions de 3 résistances thermiques en étoile : R1 :poudre --> extérieur, R2 chauffage --> poudre , R3: chauffage --> extérieur )
    -le phénomène commence à une température de 900 °C environ
    - Vers 1200°C, 1 watt appliqué a pour résultat 2,5 Watts fournis à l'extérieur , donc 1,5 w créés en surplus.
    - au delà de 1300 °, la création de puissance supplémentaire plafonne.
    - Le phénomène s'auto entretien entre 1200 et 1300°C, zone dans laquelle le COP est infini. Avec des oscillations normales du fait du déphase du à l'inertie thermique.
    - L'auto entretien est instable, probablement du fait que le phénomène n'est pas constant sur la longueur du réacteur, la répartition de la poudre n'étant pas par nature parfaitement homogène le long du tube.( formation de points chauds...)

    • Official Post

    effectivement la phase finale est la plus intéressante.
    même si ce n'est pas parfait ni long (8minutes) une simple réaction autocatalytique ne permet pas un auto entretien sans divergence ou effondrement.
    il y a donc un phénomène qui stabilise.


    cette "heat after death" n'a rien de nouveau mais reste inexpliquée. edmund Storms a avancé que ce soit le dégasage (lire the science of lenr, the explanation of lenr). pour un ingénieur c'est une piste à creuser.
    comme pour les réacteurs à fission, détecter les zone de stabilité ouvre la voie.


    ce qui est étrange c'est aussi que ca s'effondre à la fin, sans partir en fusion générale.


    c'est peut être ma formation, mais la dynamique de ce système, comme celle des E-cat testés (4 tests), me semble plus importante que les résultats absolus, pour éliminer les théories d'erreurs et de fraudes.


    la fusion du premier test ... la dynamique du test de lugano entre 800 et 900W, le heat after death (et les échelons avant) ca élimina pas mal d'hypothèses... mais pas le mystère de la fonction de transfert ('taing ca rime - poésie d'automaticien)

  • Effondrement final:
    J'émettrait l'hypothèse que lorsque le nickel s'approche de sa tpt de fusion, sa structure n'est plus compatible avec le phénomène LENR.
    On pourrait s'attendre alors à un état stable ...Mais La poudre de nickel n'est certainement pas suffisamment uniforme ni homogène pour qu'on puisse raisonner sur l'ensemble du coeur. Il doit donc se passer des variations locales, points chauds et points froids, qui finalement font "éteindre" le coeur.
    A mon avis, la solution technique serait dans un système qui arriverait à maintenir constante la température du coeur , dans le temps (facile) et dans l'espace ( aîe, plus dur...) , par une régulation adaptée.
    On choisirait la température optimale, qui semble se dessiner quand on examine la courbe, dans la zone des oscillations.
    Je pense, pour construire un système stable, qu'il faudrait partir d'une hypothèse du genre :
    " la poudre constituant le coeur émet une puissance dP par éléments de volume dV , selon une fonction de la température de cet élément . Cette fonction part de zéro et passe par un maximum ."

    • Official Post

    La position de Edmund Storms est que la surface est un bazar sans nom, un alliage indescriptible, dans lequel des NAE apparaissent pour des raisons chimiques... Lui imagine un objet longitudinal, coincé dans une fracture, et isolé dans un puit quantique à une dimension.


    il semble depuis l'E-cat et Parkhomov que la présence de lithium liquide soit une des clé... peut être plus pour des raisons métalurgique si on suit son raisonnement...


    je ne suis pas certain que l'idée de stabiliser la température soit bonne, car pas mal d'expérience ont noté que c'est dans le déséquilibre qu'apparait le phénomène... d'ou l'idée que le mode auto entretenu (SSM) soit en fait un mode ON/OFF et pas un mode critique comme un réacteur à fission classique.
    mais c'est peut être justement pour atteindre localement un point précis, quitte a déplacer ce point...


    question ouverte, question clé.

    • Official Post

    Le spawar l'a fait à la caméra thermique (PdD codéposition) et ca ressemble à un un champs de bataille nucléaire...


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  • Les points blancs me semblent être un artefact du au fait que la dernière couleur ( blanc) est bien plus claire que l'avant derrnière, et que le niveau de changement de couleur est presque tangent au sommet de la courbe en plateau. Ainsi, seules les pointes de bruit passent au blanc, ce qui donne cette image de points blancs...
    Par contre, on constate que la température du plateau se modifie par "bouffées" ou bursts...ce qui semble indiquer autre chose qu'une réaction d'électrolyse classique.

    • Official Post

    dès F&P on a observé que la réaction p^roduisait des boufées, certaines gigantesques..
    même dans une réaction stable, les variations permanentes de la puissance sont assez étranges et anormales.


    c'est intriguant mais énervant aussi qu'on n'ai pas compris la cause. ca me fait penser a des réactions en situation critique... bruit en 1/f , loi de puissance.
    il y a qqchose mais il nous manque des clés.

  • Effectivement, ce bruit pourrait être en 1/F, surtout s'il y a parfois de gros paquets, ce qui tendrait à prouver que l'origine de chaque burst est au niveau atomique, et suivie d'un effet cumulatif, genre réaction en chaîne.
    Il faudrait faire une analyse spectrale, qui pourrait nous apprendre plus. Mais l'inertie thermique produit un effet de filtre passe bas. Je pense qu'on pourrait envisager un réacteur LENR à l'échelle du millmètre.
    S'il le faut, c'est sur ça que travaille STmicroelectronics, un composant électronique comprenant réacteur LENR couplé à un transducteur thermo-electrique , ça ferait composant autonome qui fournit l'alimentation des cartes électroniques. Plus besoin de chargeur ni de batterie pour les portables. On peut rêver....

    • Official Post

    Les travaux de imamura laisse penser que le NAE, le réacteur nucléaire unitaire fait un nombre limité de couches minces.
    http://dx.doi.org/10.1143/JJAP.41.4642


    pour l'analyse spectrale, je crois qu'une des caractéristiques clé du calorimètre de Fleischmann était sa large bande passante (enfin pour un calorimètre)
    http://www.lenr-canr.org/acrobat/LonchamptGreproducti.pdf

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