Christophe Pellerin est un amis rencontré en dehors des LENR (Nous Citoyens), qui s'intéresse au sujet depuis notre rencontre et a participé avec dynamisme à l'ICCF19.
Il a produit ici un rapport de synthèse, partant de l'ICCF19 mais retraçant l'histoire et l'état du domaine entier, les impacts et défis.
Il s'est construit un bon réseau, et a un potentiel d'entrepreneur et d'organisateur.
C'est un travail qui a mon avis peut être utilisé dans un cadre professionnel, sans avoir à rougir.
C'est un document qu'il nous a laissé reproduire ici, mais évidemment il en reste propriétaire (© Christophe Pellerin – 2015 ) , et je vous invite à le contacter (mail dans le document) pour un usage en dehors de ce forum.
Synthèse ICCF 19 -DRAFT V0.3.pdf
Voici la conclusion pour une mise en bouche, sachant que le reste et encore meilleur.
:lenr:
:borg:
Quote from Christophe PellerinDisplay More
Conclusion
A un moment de notre histoire où développer une énergie propre et renouvelable devient un enjeu de court terme absolument vital, ceux qui en détiennent les clés n'en ont dans leur majorité pas conscience.
La recherche fondamentale avance très lentement, même si il y eu ces deux dernières années des avancées remarquables. Elle est dépassée par la recherche appliquée ce qui n'est pas forcément dans l'ordre logique des choses.
Je constate que ceux qui tirent le sujet ne sont pas les scientifiques mais les ingénieurs, dans un but commercial, persuadés qu'il existera un marché très rapidement développable. Ce dont je suis moi-même convaincu.
Le problème est que faute d'une théorie qui garantisse la maîtrise absolue et la reproductibilité à volonté, il ne sera pas possible de passer massivement en phase de recherche industrielle, ni de faire accepter la technologie par les marchés.
Les LENR en sont au stade du premier vol des frères Wright, ça décolle parce que des ingénieurs ont testé de façon empirique et sont parvenu à un résultat positif mais personne ne sait exactement pourquoi ça vole. Cependant dès l'instant où la nouvelle a été connue des centaines de bricoleurs à travers la planète se sont lancés dans l'aventure. Très rapidement des industriels se sont impliqués.
Les LENR volent et ceux qui se lancent dans l'aventure sont de plus en plus nombreux.
Pour avancer il faut à mon avis un catalyseur qui fasse en sorte que les scientifiques collaborent avec les ingénieurs et les théoriciens. Les investisseurs pourraient tenir ce rôle à condition qu'ils n'attendent pas une rentabilité immédiate et qu'ils soient prêt à piloter les projets dans une recherche d'efficacité opérationnelle.
Le fond Cherokee qui finance Rossi, représenté à l'ICCF 19 par son CEO Tom Darden en est un très bon exemple.
La principale difficulté vient du fait que le temps et la motivation scientifique ne sont pas le temps et la motivation des ingénieurs et investisseurs. Il faudra parvenir à les concilier. C'est là que des spécialistes du management de projet tels que moi ont une réelle valeur ajoutée.
Il y a urgence, les chercheurs vieillissent et peinent à former des jeunes. Sur ce plan je pense que l'implication officielle de certaines universités à travers le monde est très positive. Le mouvement est visiblement amorcé, même s'il reste limité à quelques pays.
Je regrette également le manque d’intérêt des organisations sois-disant écologistes qui pourraient, en apportant un poids médiatique et peut être politique, aider à faire connaître le sujet et stimuler la demande. Aucune n'était présente à l'ICCF 19.
Pour ma part, militant pour le parti Nous Citoyen, je vais m'efforcer de faire prendre conscience à un niveau politique de l'importance d'agir immédiatement, de façon préventive mais surtout responsable et respectueuse de l'intérêt collectif pour à la fois favoriser l'émergence rapide d'une technologie de rupture vitale pour l'humanité et en réduire au maximum les impacts négatifs. Sachant que toute rupture technologique entraîne une destruction du modèle d'organisation pré-existant, indispensable à la reconstruction d'un modèle adapté. L'enjeu est comme pour le roseau de ne pas rompre mais de plier avec souplesse.
"Il est important de se rappeler que ce n'est pas nécessairement l’être le plus fort qui survit et se reproduit, mais celui qui est le mieux adapté à son habitat."
Charles Darwin (1809-1882)