Sur Viadeo, dans le groupe "Des villes plus intelligentes - La Ville Durable" Michel Vandenberghe (co-développeur de LENR-Cities) vient de publier un nouvel article optimiste: La crise ? Pourquoi faut-il être optimiste...
En faisant le constat des dysfonctionnements actuels, des défis à affronter, il explique le besoin de changer de modèle vers plus d'"Open", de communication, d'agilité. Il termine en expliquant ainsi que LENR-Cities sera une implémentation de cette nouvelle philosophie.
Maintenant au delà de l'article, il est clair que la communication de LENR-Cities monte doucement en puissance, comme si ils nous préparaient quelque chose .
Je ne peux pas vous en dire plus, mais ça devrait être, une raison d'être optimiste.
Quote from "Michel Vandenberghe"Display More
La crise ? Pourquoi faut-il être optimiste...
Le monde est en mutation. Juste une évidence. Dans tous les secteurs, la pression induite par une multitude d'innovations potentielles grandit. La disruption est certaine pour au moins 1/3 des secteurs dans les 3 années à venir et il est difficile d’en anticiper l’impact compte tenu des inévitables effets systémiques.
S’Il y a incertitude, c’est sur le moment où la rupture se produira. Devant l'incertitude, les marchés sont entrés en résistance. Les entreprises n'investissent plus pour pérenniser leurs activités. Pourquoi investir dans une activité dont la durée de vie sera au mieux de quelques années. L'entreprise sait que de nouveaux entrants finiront par trouver les moyens de contourner cette résistance. Résultat, la croissance mondiale ralentit.
On pérennise les organisations, les structures, et les hommes deviennent une simple commodité. On prend ceux qui répondent aux besoins du moment. C'est oublier que l'innovation est d'abord une appropriation par ceux qui font les organisations. Résultat, la croissance ralentit encore un peu plus, la pression continue de croître et la capacité d'innover, c'est à dire de s'approprier les possibles, diminue.
On ne parle plus alors d'un besoin de transformation mais de transition. Le risque change de nature. Seul demain est certain. On finance plus la résistance que l'innovation, un puits sans fond... La finance s’effondre alors sur le poids de ses risques propres.
Les acteurs en chargent de favoriser les effets systémiques, les politiques, tente de limiter la pression avec pour effet de réduire ces effets, en fait de détruire ce qui fait un système lui-même. Nous sommes au bord du gouffre
Comment ne pas finir au fond du gouffre? Trois options : faire un pas en arrière, combler le gouffre ou bâtir un pont. Faire un pas en arrière pourrait marcher si le gouffre ne grandissait pas en conséquence. Combler le gouffre? Impossible le monde est fini. Reste à bâtir un pont.
Pourquoi croire que l'on pourra bâtir ce pont? C'est juste un choix. Si vous le voulez...
Concrètement, une nouvelle architecture de marché se dessine. On peut partir du concept de "Social Business" pour la décrire. Nous avons besoin d'un organisation de marché basée sur le groupe, une forme pluricellulaire d'organisation. Rappelez-vous : C'est l'appropriation par le groupe qui fait l'innovation. Notons que de ce point de vue l'Asie a un avantage certain. Le groupe et non l'individu est le pivot social et culturel.
L'évolution vers le social Business est alignée avec un pattern évolutif essentiel : L'individualisation. C'est tout la paradoxe apparent parce que nous ne comprenons pas le concept de co-évolution qui suppose des interactions fortes. Ce qui est vrai au niveau du vivant l'est à l'échelle des sociétés. Les objets comme les individus structurent les organisations et sous soumis à la même logique. Pensez par exemple à l'impression 3D, la robotique, aux objets connectés, aux drones, à la voiture autonome, etc...L'internet apporte l'effet systémique mais nos organisations humaines ne suivant pas. Nous comprenons cependant l'importance de ce que nous appelons la transition digitale et nombreux sont ceux qui savent que la survie de leurs organisations est en jeu...
Il s'agit de comprendre comment transposer ce que nous connaissons du social business à l'industrie. Je parle de l'organisation de l'outil à l'échelle de la société, pas des vagues technologiques. Le développement d'approches de type 'Open', Open Innovation, Open Data, Open Source, Open Hardware, etc... sont des manifestations de cette transformation. L'industrie 2.0 est une industrie intelligente et connectée, organisée en réseau avec des mécanismes d'agrégation et de recyclage orientés vers la régénération des ressources.
En fait, demain existe déjà, ce qui n'est pas une surprise... et se heurte à 2 obstacles majeurs. La finance qui devrait être structurée par l'économie et non l'inverse. Expliquez-moi pourquoi la planète est en récession, pourquoi les hommes souffrent parce que son modèle financier est devenu inadapté. Le deuxième est évidemment les modes de gouvernance. Je ne fais qu'énoncer des évidences.
Et cependant pourquoi faut-il être optimiste ? Il existe une autre pattern. Toute organisation a pour objectif premier d'assurer sa propre survie. Ceci explique d'ailleurs les 2 obstacles précédents. Cela a aussi un autre effet : Le développement d'alternatives aux modèles financiers et de gouvernance, conduit par ceux qui ne peuvent survivre dans les conditions imposées. Les alternatives sont multiples et seul manque un effet systémique pour faire basculer l'ensemble.
Cette réflexion a alimenté le projet 'The Business Factory' avec un focus sur la nature de la structure capable de déclencher cet effet systémique. Avec le temps, on trouve des tas de papiers écrits par des gens dont j'admire l'intelligence. Passer à la pratique nécessite de marier ces compétences et l'esprit d'entreprise. C'est le véritable challenge.
Ce challenge, nous essayons de le relever avec le projet LENR-Cities dans un domaine particulier, celui de l'énergie (LENR est l'abréviation de "Low Energy Nuclear Réactions"). Pour comprendre de quoi il s'agit, je dirais qu'en organisant la matière à l'échelle nanométrique, on obtient des propriétés nouvelles, différentes de celles du matériau de base, pensez à la fibre de carbone par exemple. Ceci est très probablement vrai dans le domaine de l’énergie. Il serait aussi possible de libérer de manière « douce » l’énergie de l’atome, une sorte de « chimie nucléaire » propre et à bas coût, capable de produire de grandes quantités d’énergie sans les dangers et conséquences connus de l’énergie nucléaire.
Nous concentrons dans ce projet un faisceau d'innovations. Nous faisons appel à des innovateurs dans les domaines de la finance, du droit, de la physique, de l'industrie, de la science pour imaginer un modèle de financement de la recherche alternatif aux financements publics et à la recherche privée, restructurer la chaîne de valeur Recherche-Industrie, en intégrant le savoir-faire que nous acquis dans le développement d'écosystème avec le projet "The Business Factory" et avec l'ambition d'intéresser une partie de la communauté scientifique mondiale engagée depuis 25 ans sur le domaine d'innovation LENR.
Pour information, aux états-unis, on se s'étonnera pas de trouver le DARPA, le SRI, le Nasa ou la Navy au rang des acteurs intéressés à ces travaux. Pour ceux que le sujet intéressera, je vous recommande le site de Jean-Paul Biberian, http://www.jeanpaulbiberian.net/ , un des rares scientifiques français expert du domaine. Nous croyons que nous sommes au point d'inflexion du projet, le moment où des forces se conjuguent pour faire émerger l'évidence.
Comme nous croyons que notre projet est une bonne idée, nous savons qu'alors, par expérience, nous ne sommes pas seuls à travailler sur une telle approche. C'est notre raison d'être optimiste.
Michel Vandenberghe
30 juillet 2014